La troisième série de questions à propos du développement créatif de World of Warcraft s'est achevée, il est temps pour Blizzard de donner les réponses que les joueurs souhaitent. Ces questions se portent sur un thème en particulier : L'histoire d'Azeroth. Alors n'hésitez plus à vous poser quelques minutes pour lire ce long message afin de vous instruire sur l'histoire d'Azeroth qui prend toute sa place dans World of Warcraft.
Au cours de leurs aventures, les héros d’Azeroth ont défié de nombreux adversaires, des seigneurs élémentaires ardents libérés de leurs prisons titanesques aux puissants démons provenant d’au-delà des étoiles, en passant par des armées de cadavres ambulants et même des dieux indicibles qui défiaient l’entendement. Et pourtant, seuls quelques élus sont équipés pour traiter avec ces puissantes créatures que sont… les CDev. Grâce aux efforts héroïques des courageux maîtres des traditions de notre équipe à CDev Publishing, nous sommes fiers de vous présenter les réponses aux Questions au développement créatif 3 ! Nous avons même réussi à vous les faire parvenir avant la date limite que nous avons l’habitude de donner, du style « quand la galaxie d’Andromède entrera en collision avec la nôtre ».
Dragons et autres créatures magiques
Q : Irion insiste sur le fait qu’il est le dernier représentant de la race des dragons noirs, mais qu’en est-il de Sabellian et des autres dragons noirs d’Outreterre (sans oublier ceux de l’Aile-du-Néant) ? Irion les aurait-il fait tuer ou bien ignore-t-il tout simplement leur existence ?
R : Irion spécifie bien : « À ma connaissance, je suis le dernier des dragons noirs ». Heureusement, Irion n’est pas omniscient et il ignore tout simplement l’existence des dragons qui vivent de l’autre côté de la Porte des ténèbres. Les dragons noirs soumis au règne de son demi-frère aîné Sabellian, ainsi que ceux affiliés au Vol de l’Aile-du-Néant demeurent toujours en Outreterre. Il est également possible que certains dragons noirs vivant en Azeroth aient réussi à échapper à la vigilance d’Irion.
Q : Alexstrasza affirme que les aspects ont accompli leur « grand dessein ». Pourtant, les titans leur ont confié la tâche de veiller sur Azeroth, et pas uniquement de mettre un coup d’arrêt au second Cataclysme engendré par Aile de mort. Puisqu’Aman’Thul a fait don à Nozdormu de ses pouvoirs sur le Temps, il est possible qu’il ait prédit qu’Aile de mort finisse par succomber à la corruption, mais cela n’explique pas pourquoi les Aspects se diraient : « Et voilà, travail terminé ! À nous les vacances ! » alors que d’autres menaces planent sur Azeroth (N’zoth, la Légion ardente, etc.). A-t-on là affaire à une continuité rétroactive, ou bien aurions-nous manqué un épisode ?
R : Aman’Thul, le sage à la tête du panthéon des titans, avait vu lors d’une de ses visions qu’un jour, les Dieux très anciens provoqueraient une catastrophe qui aurait le potentiel d’anéantir toute vie sur Azeroth. Lui et quelques membres du panthéon ont alors confié aux cinq aspects draconiques la mission ultime de conjurer cette catastrophe, la fameuse « Heure du crépuscule », tout en se démenant pour protéger Azeroth dès lors que surgirait une menace susceptible d’engendrer des conséquences apocalyptiques. Malgré ses grands pouvoirs, Aman’Thul était dépourvu du don d’omniscience : ni lui, ni aucun autre titan ou aspect n’auraient pu savoir que Neltharion le Gardeterre deviendrait le pion des Dieux très anciens et le héraut de l’apocalypse. Cependant, suite à la Guerre des Anciens et à la trahison de Neltharion, Nozdormu reçut une autre vision de l’avenir qui lui apprit, sans l’ombre d’un doute, que leur propre frère serait l’annonciateur de l’Heure du crépuscule. Les titans confièrent aux cinq aspects de dragons assez de pouvoirs pour éviter l’apocalypse, et en corrompant un des aspects pour qu’il rejoigne leur cause, les Dieux très anciens crurent que cela rendrait leur plan final infaillible.
Q : Pourquoi ne voit-on pas les Géants des montagnes, les Dragons féeriques, les Chimères, ainsi que d’autres unités présentes à l’époque de Warcraft III, comme les Anciens du vent ou des merveilles ou l’Arbre de vie, venir aujourd’hui en aide aux elfes de la nuit ?
R : Beaucoup des créatures sylvestres qui étaient alliées aux elfes de la nuit ne faisaient apparemment pas réellement partie de la hiérarchie militaire des Sentinelles. Les Géants des montagnes, par exemple, n’ont fait vœu d’allégeance qu’aux titans, tandis que les Dragons féeriques et les Chimères ne sont que des animaux relativement intelligents qui ont des liens respectivement avec le Rêve d’émeraude et Nordrassil. Ces êtres sont venus en aide aux elfes de la nuit, non pas par désir de les aider eux en particulier, mais parce que les elfes de la nuit représentaient les forces les plus importantes de la région ayant la volonté de s’opposer à la Légion ardente. À une époque où la planète n’est pas menacée, il est rare de voir des Géants des montagnes, des Dragons féeriques ou des Chimères combattre au sein d’une armée de mortels. En revanche, les Anciens ont souffert de lourdes pertes au cours de la Troisième guerre, et beaucoup d’entre eux, en particulier les variétés qui au départ n’avaient jamais été très nombreuses, retournèrent dans les forêts dans l’espoir de répandre leurs semences et de recouvrer leurs forces sans courir le risque d’être dérangés.
Magie et éléments
Q : Pour quelle raison y a-t-il beaucoup de sorts de prêtres, surtout les sorts de prêtre Ombre, qui portent des noms faisant référence à la parapsychologie, comme « Pointe mentale » ou « Horreur psychique » ? Les prêtres sont-ils implicitement télépathes ?
R : Il est dit que la Lumière fait appel à des sensations et des émotions positives, comme l’espoir, le courage, le réconfort et toutes ces choses. À l’inverse, les capacités de l’Ombre ont le pouvoir de transmettre des émotions négatives telles que le désespoir, le doute et la panique. Poétiquement parlant, on peut dire que les émotions qu’apporte la Lumière proviennent du « cœur », tandis que celles manipulées par l’Ombre sont fondées sur l’instinct de survie, et par conséquent, affectent « l’esprit ». Cela dit, les prêtres et leurs capacités ne sont pas forcément toujours de nature psychique ou télépathique.
Q : Tout au long des événements survenus dans Cataclysm, tous les élémentaires à l’exception de Therazane ont été tués ou emprisonnés. En l’absence des seigneurs qui le gouvernent, que va-t-il se passer au niveau de la structure politique du plan élémentaire ?
R : Beaucoup d’élémentaires ont été emprisonnés au sein des plans élémentaires, mais seuls les plus puissants d’entre eux disposent d’une intelligence comparable à celle d’un humanoïde civilisé. La plupart de ces élémentaires ont été enrôlés de force par leurs maîtres du Marteau du crépuscule et par les Dieux très anciens pendant les événements qui ont eu lieu dans Cataclysm, et la plupart d’entre eux ont perdu la vie. Dans l’état actuel des choses, il va falloir un certain temps pour que le plan élémentaire puisse recouvrer ses forces et reformer une armée qui aurait de nouveau le potentiel pour menacer Azeroth, puisque la plupart des élémentaires encore en vie sont d’une intelligence comparable à celle d’un animal et qu’ils n’éprouvent pas le désir d’imposer leur domination sur grand-chose. En ce qui concerne les terres de Feu en particulier, les Vengeurs d’Hyjal surveillent le peu de portails qu’il leur reste pour s’assurer qu’aucun successeur au titre de seigneur du Feu ne puisse de nouveau émerger.
Au sujet des divinités
Q : Y a-t-il vraiment un Dieu très ancien caché sous les clairières de Tirisfal ?
R : Et non ! Il y a bien quelque chose d’incroyablement dérangeant là-bas, mais il ne s’agit pas d’un Dieu très ancien. De toute manière, il est déconseillé de creuser un peu trop profond dans ces clairières.
Q : Qu’est-ce qu’Elune ? Est-elle liée à une quelconque autre catégorie d’êtres vivants (naaru, titans, loa, élémentaires, An’she, etc.) dans le paysage cosmogonique ?
R : Veuillez vous référer à la dernière réponse des Questions au développement créatif 2. Mais en règle générale, n’importe quel prophète avec plus de vingt-cinq mille ans d’expérience commencera à avoir une assez bonne compréhension de tout ce qui touche à la théologie.
Influences et libre arbitre
Q : Pourquoi certains soldats de l’Alliance jurent-ils immédiatement fidélité aux Réprouvés qui les ont ressuscités alors que d’autres choisissent de ne pas le faire ? Sont-ils sujets à un contrôle mental ? Si oui, par qui : Sylvanas ou les Val’kyr ? Comment cela se rattache-t-il au fait que l’identité culturelle des Réprouvés soit fondée sur leur libre arbitre et leur révolte contre le roi liche ?
R : Le libre arbitre est l’une des pierres angulaires de la culture des Réprouvés, avec la capacité essentielle de choisir entre le Bien ou le Mal que cela entraîne. Cependant, certains morts-vivants, surtout ceux qui meurent au combat ou dans des conditions de tensions extrêmes et qui sont ressuscités rapidement après, entrent dans un état de violente frénésie. Dans cet état, les morts-vivants sont facilement manipulables et leur colère se dirige souvent contre les ennemis de ceux qui les ont ressuscités. Une fois les effets dissipés, si le cadavre ressuscité n’a pas été détruit, on leur impose le même ultimatum qu’aux autres Réprouvés : soit rejoindre les forces de la Dame noire, soit retourner à la tombe.
Q : Dans la quête « Une surprise spéciale », les chevaliers de la mort worgens peuvent apprendre de la bouche du seigneur Harford qu’avant leur mort et leur résurrection, ils étaient les serviteurs d’Arugal. Mais comment ont-ils fait pour conserver leur humanité et leur intelligence sans avoir bu de l’eau rituelle ?
R : Lorsque les personnages-joueurs chevaliers de la mort sont enrôlés de force par le roi liche, leur esprit est envahi par sa volonté indomptable. L’esprit des worgens qui n’ont pas entrepris le rituel de purification sous l’arbre Tal’doren est dans un état de conflit perpétuel entre les instincts sauvages de leur part animale engendrés par la malédiction et l’esprit rationnel de leur part humaine. Dans presque tous les cas, la malédiction prend le dessus sur l’esprit humain et transforme les worgens en bêtes voraces. En revanche, lorsque la volonté du roi liche entre en jeu, les instincts engendrés par la malédiction sont détruits par son pouvoir, permettant à l’esprit et à la logique de leur part humaine d’entrer au service du Fléau. Lorsqu’ils se débarrassent de la volonté du roi liche, comme ce fut le cas pour les chevaliers de la Lame d’ébène à la chapelle de l’Espoir de lumière, seule la part humaine de l’esprit est conservée, permettant aux worgens morts-vivants désormais libres de reprendre le contrôle de leur destin. De même, les Réprouvés ont découvert que l’archimage Arugal avait eu accès à des enchantements qui permettaient également à ses serviteurs worgens favoris, dont un certain seigneur Harford, de conserver une bonne partie de leur intelligence humaine. La source de ces enchantements reste un mystère à ce jour, puisqu’Arugal a emporté ses secrets dans la tombe.
Le prix du règne
Q : Pourquoi le trône de Khaz Modan est-il tombé entre les mains du clan Barbe-de-Bronze alors que la famille Courbenclume a encore des descendants ? Était-ce l’une des causes de la guerre des Trois marteaux ? Les Barbe-de-Bronze ont-ils usurpé le trône au nez et à la barbe des Courbenclume ?
R : Bien que la lignée des Courbenclume se soit atrophiée avec la mort de Modimus Courbenclume, elle ne s’est jamais éteinte, comme le prouvent ses descendants de l’époque moderne Thargas et Hjalmar Courbenclume. Modimus avait réalisé un travail admirable en apaisant les tensions qui existaient entre les trois principaux clans de Forgefer tout au long de son mandat de haut roi, même si les tensions couvent toujours sous la surface dans la société naine. Dans l’intervalle qui suivit la mort de Modimus et qui précéda le couronnement officiel de son fils aîné, une guerre civile éclata entre les trois clans. On ignore qui frappa le premier : les Barbe-de-Bronze et les Marteaux-hardis accusent les Sombrefers, qui eux-mêmes accusent les Marteaux-hardis. Tout ce que l’on sait, c’est que les Barbe-de-Bronze finirent logiquement victorieux puisqu’ils possédaient l’armée la plus vaste et la mieux équipée des trois clans. Madoran Barbe-de-Bronze, le chef du clan Barbe-de-Bronze, devint le dirigeant de la nation de Forgefer, alors en ruine. Cependant, comme son clan avait tissé des liens étroits avec la famille Courbenclume, il proposa au prince destitué et à ses descendants un siège permanent au sénat de Forgefer, en signe de réconciliation.
Q : Pourrions-nous avoir quelques renseignements complémentaires concernant Garithos ? D’où vient-il et sur les ordres de qui agissait-il ? Y a-t-il un événement précis dans son histoire qui a pu provoquer sa haine des races non humaines ?
R : Le connétable Othmar Garithos était le fils unique d’un baron qui régnait sur une région aux frontières de Quel’Thalas, celle-là même qui, plus tard, sera connue sous le nom de « Maleterres de l’Est ». Tandis que son père régnait depuis Noirbois, une ville située sur les rives du lac du même nom, Garithos rejoignit l’armée en tant que chevalier durant la Deuxième guerre, où il participa aux combats en Quel’Thalas dans le but de protéger le foyer des elfes contre l’invasion des orcs. Pendant son séjour en Quel’Thalas, un petit groupe d’orcs se sépara du gros des troupes d’invasion de leur armée et réduisit sa ville natale en cendres, tuant tous ses habitants malgré la valeureuse défense mobilisée par son seigneur. La famille d’Othmar périt en accomplissant son devoir : protéger la demeure et la vie de leurs sujets. Il rejeta la responsabilité de la perte de sa ville et de sa famille sur les elfes, pensant que ces derniers avaient détourné les forces de l’Alliance de leur véritable devoir : la protection exclusive des humains. Après la mort de son père, Garithos hérita de son titre et poursuivit sa carrière au sein des armées de Lordaeron. À l’époque où le Fléau s’abattit sur Lordaeron, il avait atteint le rang de connétable et était devenu l’officier militaire le plus haut gradé parmi ceux qui étaient toujours en vie, promu qu’il avait été, non pas nécessairement grâce à ses talents, mais davantage grâce à la réputation et au titre de son père. Coupé de la chaîne de commandement, Garithos rassembla une petite armée de volontaires et de conscrits civils, puis leur confia la mission dont, selon ses convictions, l’Alliance aurait toujours dû s’acquitter : la préservation de l’humanité par-dessus tout. Malgré la nature improvisée de ses troupes, d’autres états le reconnurent comme le dernier héritier du gouvernement de Lordaeron et, à n’en pas douter, comme le seigneur de guerre le plus puissant de la région. En tant que tel, les officiels des états non-humains limitrophes, tels que Forgefer et Quel’Thalas, lui envoyèrent de l’aide, ignorants de sa politique d’intolérance vis-à-vis des autres races.
Pour l’Alliance !
Q : Comment justifiez-vous le druidisme gilnéen et l’existence des « sorciers des moissons » dans la tradition warcraftienne ? S’agit-il d’une pratique locale, développée par les humains ? Ou bien l’ont-ils acquis par un moyen ou par un autre au contact des elfes de la nuit, avant même la découverte du continent de Kalimdor par les royaumes de l’Est ?
R : Dans les premiers jours de l’humanité et de sa civilisation, de nombreuses tribus humaines avaient adopté un système de croyance primitif témoignant déjà d’une certaine magie de la nature. Cependant, l’avènement de la religion en tant qu’institution, par exemple celle de la Lumière sacrée, ainsi que les puissantes magies des arcanes introduites par les hauts-elfes, supplantèrent rapidement de telles traditions. Gilnéas, à cause de sa situation relativement isolée, a conservé une partie de son ancienne culture jusqu’à l’ère moderne. Les chefs religieux adeptes de ce qu’à Gilnéas on appelait « les méthodes d’autrefois » ont fini par se reconvertir en « sorciers des moissons », du nom de ceux qui utilisaient leurs pouvoirs naturels pour augmenter le rendement agricole de Gilnéas au cours et à la suite de sa période d’industrialisation. De par la présence des sorciers des moissons dans leur culture, lorsque les gilnéens apprirent l’existence des druides elfes de la nuit (par des sources d’informations de seconde, troisième voire quatrième main), ils furent fascinés par ces derniers et par leur connotation exotique, à un tel point que nombre d’entre eux commencèrent à donner le nom de « druides » aux sorciers des moissons, même si c’était très éloigné de la vérité, étant donné que peu de gilnéens avaient la moindre idée de ce à quoi ressemblait un véritable druide ! Les sorciers des moissons ont une emprise limitée sur la nature, en particulier sur la flore, et leurs pouvoirs ressemblent aux capacités de bas niveau des vrais druides, mais ce n’est qu’une coïncidence. Les sorciers des moissons qui ont contracté la malédiction des worgens (qui était druidique à l’origine), découvrirent que leurs pouvoirs, pour une raison qu’ils ignoraient, s’étaient amplifiés, et à la suite de leur premier contact avec les elfes de la nuit, on proposa aux sorciers des moissons atteints par la malédiction d’incorporer le Cercle cénarien dans un but d’érudition et de formation.
Q : Dans Warcraft III: The Frozen Throne, Maiev Chantelombre raconte que les elfes de la nuit ont exterminé diverses races par le passé. A-t-elle dit ça pour se vanter, ou bien les elfes de la nuit se sont-ils réellement engagés dans une campagne militaire génocidaire ?
R : Maiev n’est peut-être pas l’individu le plus équilibré sur Azeroth, mais elle sait très bien en quoi intimider ses ennemis est utile. Les elfes de la nuit n’ont jamais complètement exterminé d’autres espèces, bien qu’ils se soient engagés dans de violentes campagnes de guerre totale très efficaces qui ont laissé les différentes civilisations de leurs ennemis en ruines, comme lors de la guerre des satyres, où ils décimèrent jusqu’au dernier tous ceux qui avaient l’étoffe d’un chef chez les satyres, les contraignant jusqu’à ce jour à vivre en s’organisant sous forme de sectes de taille réduite.
La marque de la Légion
Q : Comment se fait-il que la lueur qui brille dans les yeux gangrenés des elfes de sang soit devenue si répandue ? L’encyclopédie de Warcraft suggère que Rommath n’avait appris qu’aux elfes de sang d’Azeroth comment siphonner la magie des arcanes, car la majorité de la population aurait été « horrifiée » si elle avait pu mesurer la véritable étendue des accords passés entre Kael et Illidan.
R : La raison pour laquelle les yeux des elfes de sang ont adopté cette teinte est en réalité extrêmement similaire à la raison qui a donné sa couleur verte à la peau des orcs : c’est l’utilisation forcenée de la magie gangrenée qui a changé la couleur des yeux des elfes de sang en vert. Vous pourriez être le plus pieux des prêtres ou le pérégrin qui aime le plus les activités en plein air, il se trouve que si vous aviez fait partie des hauts-elfes en Quel’Thalas ou en Outreterre après la Troisième guerre, vous auriez forcément été en contact avec des énergies gangrenées, et vos yeux auraient pris cette teinte verte. Tout comme pour la couleur de peau des orcs, il faut beaucoup de temps avant qu’un tel effet se dissipe. La magie gangrenée fonctionne un peu comme des radiations dans ce cas-là ; elle se répand dans une région et s’insinue dans tout ce qu’elle rencontre dans les environs. Tout ce qui se trouve près d’une source de magie gangrenée montre les signes légers d’une corruption, et il se trouve que cela se manifeste chez les hauts-elfes et chez les orcs de manière très visuelle.
Q : Quelle est l’opinion de Cénarius sur la Horde ? Si on prend en compte le fait que le premier réflexe de Cénarius quand il a vu pour la première fois des orcs dans sa forêt a été de les attaquer, et que Cénarius a été tué par le père du chef de guerre actuel, il semble étrange qu’en Hyjal, Cénarius et ses alliés entretiennent des rapports si cordiaux avec la Horde et avec les orcs en particulier.
R : Même s’ils ne disposaient plus de démonistes dans leurs rangs, les orcs de la Horde de Thrall portaient toujours en eux la marque caractéristique de la Légion ardente, gravée à même leur âme, jusqu’au jour où Grom Hurlenfer vainquit Mannoroth. Cénarius, un être si proche de la nature qu’il avait le pouvoir d’en ressentir la moindre corruption, estimait que les orcs présents en Orneval devaient être des éclaireurs à la solde de la Légion. L’ironie de la chose, c’est que son geste renvoya le clan Chanteguerre directement dans le giron de Mannoroth, et mena au rétablissement de leur connexion avec les puissantes magies gangrenées qui étaient à l’origine de leurs liens avec la Légion. L’esprit de Cénarius retourna au Rêve d’émeraude après sa défaite, et c’est en son sein qu’il fut capable de ressentir les événements de la bataille du mont Hyjal. Cénarius vit les orcs défendre Nordrassil la main dans la main avec les elfes de la nuit et les humains, et développa un respect grandissant à leur endroit. Cénarius vit que, malgré leur teint gangrené, ils étaient alliés contre la Légion et s’étaient érigés en défenseurs de la terre (en remarquant tout particulièrement la victoire du père de Garrosh sur celui qui autrefois l’avait réduit en esclavage), c’est pourquoi lorsque lui et la Horde retournèrent en Hyjal une nouvelle fois pour protéger l’Arbre-Monde, Cénarius vit les orcs et leurs alliés sous un jour nouveau.
Loyautés et divisions
Q : Les bandits Bat-le-désert de Tanaris et les nomades humains d’Uldum sont-ils originaires de la région ou bien ont-ils posé le pied en Kalimdor pendant la Troisième guerre ? Si ce dernier cas est le bon, pourquoi leurs sociétés ont-elles tant changé dans le peu de temps qui sépare cette époque et celle de WoW ?
R : Les bandits Bat-le-désert sont les descendants d’un petit groupe de pirates humains qui ont mis le pied en Kalimdor peu de temps après que ce continent fut découvert par les différents peuples des royaumes de l’Est. Quand les pirates des mers du sud pointèrent le bout de leur nez et entrèrent en compétition avec eux, ils finirent pour la plupart abandonnés en Tanaris après le vol du peu de vaisseaux qui leur restaient. Ils prirent goût à leur nouveau mode de vie en tant que bandits et se mirent à organiser des raids sur les campements de riches gobelins de la région en s’emparant de leurs puits remplis d’eau vivifiante. À la suite de la défaillance du système d’occultation d’Uldum, une poignée de bandits se sépara des Bat-le-désert afin de chaparder les trésors abandonnés par les titans.
Q : Le Nouveau conseil de Tirisfal affirme dans la bande dessinée qu’ils avaient l’intention de lancer une enquête sur Cho’gall et le Marteau du crépuscule. Pourtant, nulle part dans Cataclysm et en particulier au bastion du Crépuscule, il n’est fait mention du Nouveau conseil de Tirisfal. Que manigancent ses membres, notamment Meryl Gangrorage et Med’an ?
R : La majorité des membres du Nouveau conseil de Tirisfal se sont dispersés aux quatre vents, étant donné que cette nouvelle organisation n’était pas tout à fait l’ordre secret et solidaire que l’ancien conseil fut à son époque. Reghar Rageterre est un membre du Cercle terrestre et un compatriote de Thrall. Le redresseur de torts Maraad a fait son retour à l’Exodar et a aidé à réprimer une émeute provoquée par des demandeurs d’asile. Le grand prêtre Rohan est retourné à Forgefer, assistant le prince Anduin Wrynn de Hurlevent dans sa lutte pour réparer les désastres engendrés par le Cataclysme, et apportant son aide pour régler la courte crise de succession qui eut lieu lors de l’occupation de la ville par les Sombrefers. Hamuul Totem-Runique a rejoint le Cercle cénarien en luttant contre l’invasion du mont Hyjal par les forces de Ragnaros composées d’élémentaires de feu et par le Marteau du crépuscule. Broll Mantelours s’est installé à Darnassus, assumant de manière temporaire les fonctions de Malfurion, consistant à superviser les groupes de druides éclaireurs, tandis que ce dernier assistait Tyrande dans son combat en Féralas. Vous pourrez lire les mésaventures récentes de Jaina Portvaillant à la suite du mandat qu’elle effectua à la tête du Nouveau conseil de Tirisfal dans le roman de Christie Golden Tides of War, qui doit bientôt sortir. Meryl Gangrorage, bien que ne faisant pas officiellement partie du nouveau conseil, a été aperçu dans diverses bibliothèques antiques à la recherche de tomes anciens traitant du lien, de l’emprisonnement et du bannissement des démons, dans l’espoir de trouver une prison permanente pour le seigneur de l’effroi qui le possède : Kathra’natir. En ce qui concerne le magnifique et unique Med’an, il a disparu de la circulation suite au retour de Maraad à l’Exodar, conduisant certains à penser qu’il est parti en voyage vers un nouveau monde ou un nouveau plan afin de poursuivre sa formation.
Q : Pourquoi Tol Barad est-elle apparemment le foyer d’une population de taurens ?
R : La situation particulière de l’île de Tol Barad sur les voies maritimes et le déficit de réglementation dû à l’effondrement de nombreux états de l’Alliance durant les événements de la Troisième guerre en ont fait un endroit très attractif pour les pirates. La ville de Rouillemont, qui à l’origine abritait le personnel de la prison voisine, fut abandonnée lorsque ceux-ci furent rappelés à Stromgarde afin de pallier aux dégâts engendrés par les catastrophes. La ville fut reconvertie par une bande de pirates en une base depuis laquelle ils frappent les riches comptoirs commerciaux situés le long du rivage de la baie de Baradin. Au cours des années, certains pirates ont voyagé jusqu’en Kalimdor et ont recruté des taurens en leur faisant miroiter monts et merveilles. Ces taurens considéreront plus tard que Rouillemont est leur foyer, tout autant que leurs camarades de bord.
Par Yünalescä
Yunalesca#2605 CONTACT @YunalescaSpiritPassionné de World of Warcraft depuis Burning-Crusade en 2006. Gestionnaire et administrateur à temps complet sur BlizzSpirit pour retransmettre mes conseils et ma passion du jeu. Fan de Gul'dan, l'Anéantisseur des rêves depuis toujours.